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Il a fait paraître, en effet, en 1582, un petit ouvrage dans lequel il traite de plusieurs végétaux exotiques, rapportés par cet Amiral des côtes occidentales d’Amérique ; mais il n’y est nullement question de la Pomme de terre. Nous prenions leurs modèles dans un ouvrage de Maurice Sand sur la comédie italienne, publié récemment et intitulé : Masques et Bouffons. Cela fut aussi plus commode pour nous. Il fut donc décidé que nous représenterions Pierrot posthume, puis - les débutants ne doutant de rien, - dans la même soirée, le Tricorne enchanté. Le 31 août était l’anniversaire de la naissance de Théophile Gautier ; et, pour fêter ce jour, nous organisions chaque année, en grand mystère, quelque réjouissance : récitation de compliments, naïves pantomimes, feux d’artifice et flammes de Bengale, qui donnaient au jardin une féerique et fugitive splendeur. L’escalier du jardin était masqué, et il fallait, pour l’atteindre, traverser « la salle ». La scène communiquait par la porte vitrée, avec la salle à manger, qui nous servait de loge. On s’occupa, presque en même temps, de la mise en scène de l’autre pièce, qui comportait un plus grand nombre d’acteurs. Mlle Favart, qui habitait à Neuilly, voulut bien venir nous donner quelques conseils ; elle assista à plusieurs répétitions et dirigea la mise en scène.

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promenade des anglais en niza al atardecer. cote d ' azur, francia - acheter des truffes fotografías e imágenes de stock Un lit était dressé pour lui dans l’atelier, afin qu’il ne quittât plus Neuilly, que pour le service du théâtre : courses et commissions urgentes. Les prétendues surprises, qui ne le surprenaient guère, les répétitions, faites en cachette, qu’il avait l’air de ne pas soupçonner, et pendant lesquelles on le laissait tout seul, n’étaient pas très gaies pour lui. Qui sait si ces deux samouraïs n’étaient pas ces deux jeunes officiers, d’un prince de Nagato justement, qui, à cette époque, où le Japon était encore très fermé aux étrangers, firent, sur l’ordre de leur seigneur, un voyage d’études à travers la civilisation de l’Occident inconnu ? Quand, plus tard, j’ai essayé de faire revivre le Japon féodal, dans un roman intitulé : la Sœur du Soleil, c’est toujours l’image saisissante de cet inconnu, aux allures si nobles, qui me servait de modèle pour peindre un de mes personnages, le prince de Nagato. J’ai donné, dans mes Princesses d’Amour, une esquisse de cette guerre civile, de cette étrange révolution, unique dans la chronique du monde, qui fit éclore, de la façon la plus imprévue, le Japon nouveau. Je l’appris en recevant une lettre du neveu de Mme de Villeparisis, qui signe - comme il a été baptisé, comme il figure dans le Gotha - Jehan de Villeparisis, avec la même belle H inutile, héraldique, telle qu’on l’admire, truffes enluminée de vermillon ou d’outremer, dans un livre d’heures ou dans un vitrail.


Attendant moins d’elle (que je n’allais plus voir pour elle-même), c’est presque avec le tranquille sans-gêne qu’on a quand on est tout seul, les pieds sur les chenets, que je l’écoutais comme j’aurais lu un livre écrit en langage d’autrefois. Les Anglois qui se sont avisés depuis peu de semer de la graine des Pommes de terre, n’ont d’autre but que de les renouveler, par la réflexion que toute plante, légumes, bleds, etc., dégénèrent peu à peu, et qu’il y faut remédier par de la nouvelle graine ; or, se proposant d’acquérir par là des plantes plus vigoureuses, des fruits plus gros, plus parfaits, plus sains et de meilleur goût, il est incontestable que pour atteindre ce but, il faut semer une graine qui le soit de même, celle qui est faible, légère, mal mûre, ne sauroit faire cet effet, encore moins celle qu’on tire par lavage du marc des boules de graine. Mais il se trouva - ce que l’on soupçonnait déjà - que madame Key Blunt avait fort peu de talent et que Taillade en avait beaucoup, même en anglais. Au Siam, on cultive un riz transparent et très fin, que l’on ne sert qu’aux jours de fêtes.


Mon père finit par renoncer à la convaincre ; et, devant son insistance, jugeant aussi que c’était le seul moyen de se débarrasser d’elle, il songea à faire aboutir le projet, en le réduisant le plus possible. Ses conseils, son influence, l’appui de sa plume, c’était tout ce qu’il avait à donner ; mais il donnait royalement. Il me disait que j’allais prendre mal, me faisant remarquer que notre maison était glaciale, pleine de courants d’air, et qu’on le paierait bien cher pour qu’il y habitât. Mon père, trop chargé de travail, ne continuait pas à les diriger, et, depuis qu’on avait définitivement renoncé au pensionnat, on nous laissait libres de faire ce que nous voulions et, même, de ne rien faire du tout. Grande, élancée, très simplement mise, sa robe noire faisait pourtant tache d’élégance et d’aristocratie au milieu de la banalité des passants : employés, ouvriers en blouse de travail, demoiselles de magasin revenant de l’intérieur de Paris. La production italienne est en déclin depuis les années 50, en raison d’une gestion inadaptée du milieu forestier. Parmi tous ces solliciteurs inconnus, qui venaient sans être présentés et sans recommandation, j’ai gardé le souvenir d’une certaine madame Key Blunt qui fut particulièrement tenace et nous tourmenta longtemps.

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