L’Auteur du Traité des Dispenses trouve dans la plûpart des alimens dont nous venons de parler, une qualité dangereuse, qu’on ne s’aviseroit guéres d’y soupçonner, c’est d’être contraires à la continence. Cet Article merite d’être examiné ; nous nous y arrêterons un moment, avant que de venir à l’Article des Poissons. Il est tems de passer à l’Article des Poissons. Divers Auteurs ont depuis écrit qu’aprés avoir laissé la noix quelque tems sur la plaïe, il faut la retirer, & la donner à manger à une poule ; que si la poule en meurt, on est guéri. Cuvier raconte également « qu’à une certaine époque de la Révolution, l’on proposait de porter M. Parmentier à quelque place municipale ; un des votants s’y opposait avec fureur : « Il ne nous fera manger que des Pommes de terre, disait-il, c’est lui qui les a inventées ! Les gens de Lettres, & toutes les personnes appliquées, doivent peu manger de ce fruit, qui fait toûjours un sang grossier.
Pour ce qui est des Figues, quoi-qu’elles ne soient pas diuretiques ; mais seulement sudorifiques, à ce qu’il dit, & qu’ainsi loin de déterminer le sang & les esprits vers les parties basses, elles le déterminent à la circonference du corps : elles ne laissent pas, selon lui, d’être extrêmement dangereuses, sur l’article en question, & d’exciter de vilains penchans : ce sont ses termes ; mais il ne faut pas s’en étonner, puisque les diaphoretiques même, c’est-à-dire, les choses qui favorisent la transpiration, sont encore contraires, selon lui, à la chasteté ; nous l’avons vû dans le premier exemple ; en sorte que les alimens qui s’arêtent peu, & qui se filtrent mieux que les autres, c’est-à-dire, qui font moins d’embarras, & qui sont les plus sains, doivent être regardez comme des alimens défendus. Un veritable Medecin auroit sçû encore que parmi les plantes, qu’on accuse d’être contraires à la chasteté, il y en a un grand nombre, qui, loin d’être diuretiques, arrêtent les urines, comme fait, entr’autres, la Roquette. Tel est, par exemple, l’Agnus castus, l’un des plus puissans remedes contre l’incontinence : Diuretique cependant, qui pousse si fort le sang vers les parties basses, pour nous servir des termes de l’Auteur, que non seulement il provoque les urines, mais qu’il excite meme les regles aux femmes.
Ici, cependant, il se trouve qu’elles fournissent un suc plus exalté plus déploïé que celui des pommes & des poires ; puisque l’Auteur, qui ne défend pas les fruits à collation, y défend les racines, comme capables d’exciter les passions, & de faire fermenter le sang. Partie, le suc nourricier que les racines fournissent, n’est pas déploïé comme celui des fruits ; c’est un suc concentré, tel qu’il le faut, dit l’Auteur, pour les liqueurs qui nous font vivre, lesquelles aussi sujettes qu’elles sont à s’exalter, & à prendre l’essort, ont besoin de ce ménagement : car des sucs trop déploïez, & trop vifs, agiroient sur elles, remarque-t-il, & les troubleroient. Quoi-qu’il en soit, si les Avelines engraissent hors de mesure, comme il le prétend, elles sont par consequent plus capables de nuire, que de contribuer à la fecondité ; c’est à quoi il n’a pas pris garde, sans doute. La truffe noire du Périgord, également connue sous le nom de Tuber melanosporum, est l’une des variétés les plus célèbres et les plus recherchées. Les chataignes sont ou cultivées ou sauvages ; les cultivées se nomment Marons, du mot Italien Marrone ; ce sont les meilleures ; & les sauvages retiennent le nom de chataignes.
Les Chataignes ou Marons, sont des fruits faits en forme de cœur, & gros à peu prés comme des noix ; couverts d’une peau semblable à du cuir, sous laquelle est une petite membrane, & enfin une pulpe fort blanche, & bonne à manger, qui est la chair de la chataigne ou du maron. Sur le milieu d’une feuille de papier fort taillée en cœur, beurrée ou huilée, placer une lame de jambon maigre taillée en forme de cœur ou de triangle et ayant à peu près les dimensions de la côte ; couvrir le jambon d’une cuillerée de sauce Duxelles serrée ; placer la côte dessus ; recouvrir celle-ci d’une cuillerée de sauce Duxelles ; compléter par une lame de jambon de mêmes forme et dimensions que la précédente. Ce bruit venait d’une boutique de la rue du Grel, ouverte en large ogive avec un taulier et une coupée, au-dessus de laquelle était fixé, à mode d’enseigne, un énorme couteau périgordin à lame aiguë, au manche de corne rouge terminé en forme de botte. À peine oyait-on quelques bruits légers : les cris aigus des martinets, tombant affaiblis des hauteurs du ciel d’un bleu intense, et le susurrement des cigales collées aux troncs des tilleuls de la promenade de la Croze, qui borde les rochers à pic, à quatre cents pieds au-dessus de la Dordogne aux eaux bleues.