Seulement, le 7 février, nous pouvons prendre une hauteur méridienne assez bonne ; elle nous place au nord du cap Adare, par conséquent au large du continent antarctique. Dans ces derniers temps, les membres de l’expédition nippone, campés sur le bord de la Barrière, au nord de Framheim, ont observé une très grande réserve à notre égard. Avant le 10 février, leur bateau devait être de retour ; tous les membres de l’expédition s’embarqueraient alors pour faire route dans le Nord. Il faut défoncer celles qui sont argileuses ; mais quelle que soit la méthode adaptée à la nature du sol, pourvu que la terre soit rendue aussi meuble qu’il est possible avant d’y déposer la plante et tout le temps de son accroissement, le rapport sera toujours proportionné au travail. De nouveau nous pouvons regarder le monde extérieur, sans verres fumés et sans qu’il soit besoin de clignoter pour ne pas être aveuglés… Ce n’est pas la première fois qu’on la traque, en pleine rue, mais c’est certainement la première fois, hélas !
Pendant quelque temps, nous faisons même du sud ; ce crochet n’est pas inutile : après avoir marché quelques heures dans le vent, nous trouvons de nombreuses ouvertures. Il y a, plus d’un an, nous avions franchi avec joie le cercle antarctique ; aujourd’hui, notre satisfaction n’est pas moindre de le traverser pour rentrer dans le monde civilisé. L’existence permanente d’un passage le long du 150° de longitude ouest semble dûment confirmée par son travail. Les étrangers entamèrent la conversation par des phrases admiratives sur la clarté du ciel et l’abondance de la glace ; après avoir fait chorus, notre ami essaya d’obtenir des renseignements plus intéressants. Quelle sensation agréable cette mer d’un bleu foncé et ce ciel couvert produisent sur nos yeux habitués à ne contempler qu’une éblouissante blancheur. Pendant les huit premiers jours, le ciel demeure couvert ; par suite, impossible d’observer. Certes, si elle avait les goûts que je lui avais crus, cet empêchement de jamais les satisfaire devait être aussi excitant pour elle qu’il était calmant pour moi, calmant au point que j’eusse trouvé l’hypothèse que je l’avais accusée injustement la plus vraisemblable si, dans celle-ci, je n’eusse eu beaucoup de peine à expliquer cette application extraordinaire que mettait Albertine à ne jamais être seule, à ne jamais être libre, à ne pas s’arrêter un instant devant la porte quand elle rentrait, à se faire accompagner ostensiblement, chaque fois qu’elle allait téléphoner, par quelqu’un qui pût me répéter ses paroles, par Françoise, par Andrée, à me laisser toujours seul, sans avoir l’air que ce fût exprès, avec cette dernière, quand elles étaient sorties ensemble, pour que je pusse me faire faire un rapport détaillé sur leur sortie.
2. Se diriger vers la cuisine avec le chien, poser la boîte ou le Kong au sol afin de lui faire sentir ce qu'il y a de bon à l'intérieur, reprendre la boîte, sortir de la pièce et enfermer le chien dans la cuisine un instant. Ce premier sarclage se fera à reculons, afin de piétiner la terre le moins possible et de ne pas fouler des plantes tendres et délicates. Le coup de vent du 27 janvier avait forcé le Kaïnan Maru comme le Fram à prendre le large ; depuis nous ne l’avons pas revu. En arrivant, Presterud ne fut pas peu surpris de se trouver nez à nez avec deux Japonais, en train d’inspecter le contenu de la tente en question. Il fut assassiné en 874. SALOMON (Iles), archipel du Grand Océan équinoxial, à l'E. Le programme fut très simple : une tasse de café supplémentaire, accompagnée de punch et de cigares. Nilsen a établi une carte des limites Truffe noire de Bagnoli la banquise, d’après les observations recueillies au cours des trois voyages accomplis par le Fram dans ces parages.
Par contre, tandis que, la saison précédente, la plus grande partie de la baie était libre dès le 14 janvier, en 1912, la débâcle s’est produite deux semaines plus tard. Ses deux interlocuteurs lui annoncèrent alors que deux de leurs compagnons étaient allés exécuter des observations météorologiques sur la Barrière et devaient rester absents une semaine environ. Presterud avait invité les deux Nippons à nous faire visite à Framheim, mais nous ne les vîmes point. Le jour de l’appareillage, Presterud alla chercher le pavillon qui avait été planté sur le cap Manhue pour annoncer au Fram notre retour. Mais rien, à mon avis, ne nous oblige à penser que ce refroidissement a été graduel et continuel : au contraire, quiconque a l’habitude d’étudier la nature sous un point de vue physiologique, sera bien plus disposé à admettre que la température de la terre s’est maintenue à un certain degré pendant toute la durée d’une époque géologique, comme cela a lieu pendant notre époque, puis, qu’elle a diminué subitement et considérablement à la fin de chaque époque avec la disparition des êtres organisés qui la caractérisent, pour se relever au commencement de l’époque suivante, bien qu’à un degré inférieur à celui de la température moyenne de l’époque précédente ; en sorte que la diminution de la température du globe pourrait être exprimée par la ligne suivante.